Vous hésitez entre un CDI classique ou un CDI en portage salarial ? Ces deux formes de contrat de travail ont chacune leurs avantages, leurs contraintes, et surtout, des implications très différentes selon votre activité professionnelle. Voici un guide clair et complet pour comparer, comprendre et choisir le bon statut en fonction de vos objectifs.
Avant de trancher, il est essentiel de poser les bases. Qu’entend-on exactement par CDI classique, et que signifie être en portage salarial avec un CDI ?
Le CDI (contrat à durée indéterminée) est le statut le plus courant dans le monde du travail en France. Il implique une relation directe entre le salarié et l’entreprise qui l’emploie. Ce type de contrat n’a pas de durée définie, sauf si une clause spécifique le mentionne dans un cadre bien particulier (comme une mission à terme imprécis).
Dans un CDI classique :
Ce modèle offre une forte sécurité, mais peut parfois manquer de souplesse pour ceux qui veulent choisir leurs missions ou gérer leur temps.
Le portage salarial est une forme d’emploi hybride entre salariat et indépendance. Ici, vous êtes salarié d’une société de portage mais vous réalisez des prestations pour vos propres clients. Vous ne cherchez pas un poste dans une entreprise, vous vendez votre expertise.
Concrètement :
Ce modèle innovant vous donne accès à la sécurité du salarié (retraite, sécurité sociale, assurance chômage) tout en conservant l’autonomie de l’indépendant. Il séduit particulièrement les consultants, les formateurs ou les freelances en quête de sérénité administrative.
Dans le portage salarial, il est possible de signer un CDI (et non uniquement un CDD). Cela signifie que vous êtes lié à la société de portage sans durée limite, tant que vous exercez une activité génératrice de chiffre d’affaires.
Ce CDI en portage vous permet :
💡 À retenir : le CDI en portage vous offre la flexibilité de l’indépendance, avec la sécurité du salariat.
Maintenant que vous avez une vue d’ensemble, voyons ce qui distingue le CDI classique du CDI en portage salarial, point par point.
Dans un CDI classique, vous êtes sous la hiérarchie directe d’un employeur. Vos horaires, vos tâches, vos outils de travail sont fixés par l’entreprise. Vous ne choisissez ni vos projets ni vos collègues.
En portage salarial, c’est tout l’inverse : vous êtes autonome. Vous sélectionnez vos clients, négociez vos prestations, fixez vos conditions de travail. La société de portage n’intervient que pour l’exécution administrative de votre contrat.
👉 L’information clé : en portage, vous êtes libre dans l’opérationnel, tout en conservant un cadre juridique sécurisé.
Le salaire en CDI classique est fixe, défini par un bulletin de paie mensuel. Il ne varie pas selon votre production, sauf primes ou variables.
En portage salarial, votre rémunération dépend de vos factures clients. La société de portage prélève un pourcentage de gestion (entre 5 % et 10 % en moyenne), paie les charges sociales, et vous reverse le reste sous forme de salaire.
Le porté perçoit un salaire net représentant environ 45 à 55 % du chiffre d’affaires HT généré chaque mois, après frais et cotisations.
Par exemple, si vous facturez 5 000 € à votre client, vous percevez environ 2 200 à 2 600 € nets.
Sur ce point, les deux statuts sont proches, car tous deux reposent sur le Code du travail :
Droit / Avantage | CDI classique | CDI en portage salarial |
---|---|---|
Sécurité sociale | ✅ Oui | ✅ Oui |
Assurance chômage | ✅ Oui | ✅ Oui |
Retraite de base & complémentaire | ✅ Oui | ✅ Oui |
Congés payés | ✅ Oui | ✅ Oui (calculés au prorata des jours facturés) |
Mutuelle & prévoyance | ✅ Obligatoire | ✅ Fournies par la société de portage |
📌 À noter : certaines sociétés de portage proposent aussi des primes, une épargne salariale, ou le remboursement des frais professionnels (en note de frais, selon la mission).
En tant que salarié classique, vous ne choisissez ni vos projets ni vos interlocuteurs. Vous suivez les orientations de l’entreprise.
En portage, vous êtes libre de choisir vos missions, leur durée, leur terme, votre client final, et même le rythme de travail (temps partiel, temps plein, missions courtes ou longues). Cela ouvre un champ de possibilités pour s’épanouir professionnellement, adapter son activité à ses envies et créer un compte client diversifié.
Le CDI classique reste la référence en matière de sécurité de l’emploi : votre salaire tombe chaque mois, même sans charge de travail exceptionnelle. En contrepartie, la liberté est plus restreinte.
Le CDI en portage salarial est sécurisé juridiquement, mais votre stabilité financière dépend directement de votre capacité à décrocher des missions. Si vous ne trouvez pas de client pendant plusieurs mois, vous ne percevez pas de salaire, bien que votre contrat reste actif.
👉 En portage, votre sécurité dépend de votre activité commerciale, même si votre statut juridique vous protège.
Il n’y a pas de statut parfait : tout dépend de votre situation, de vos aspirations et de votre activité professionnelle. Voici un décryptage équilibré des avantages et limites du CDI classique et du portage salarial en CDI.
Le CDI traditionnel rassure. Il offre une stabilité salariale et une protection sociale complète sans se soucier de trouver des clients ou de gérer des prestations.
Avantages :
Inconvénients :
💡 En résumé : le CDI classique convient à ceux qui privilégient la sécurité au quotidien, avec un cadre fixe et des responsabilités bien définies.
Le CDI en portage salarial est un statut souple, fait pour ceux qui veulent travailler autrement, sans pour autant se lancer comme indépendant pur.
Avantages :
Inconvénients :
💬 En bref : le CDI en portage s’adresse aux cadres, consultants, freelances, formateurs qui veulent garder leur liberté, sans renoncer aux droits sociaux du salarié.
Voici quelques cas typiques pour vous aider à vous projeter :
Profil professionnel | Statut recommandé |
---|---|
Je débute dans le monde du travail | CDI classique pour plus d’encadrement |
Je suis consultant expérimenté | CDI en portage salarial pour l’autonomie |
Je veux me reconvertir sereinement | Portage salarial avec CDI pour tester un nouveau métier |
Je souhaite cumuler plusieurs projets | Portage, car il permet de mixer les missions |
Je cherche de la stabilité mensuelle | CDI classique (salaire garanti) |
Je veux éviter la paperasse freelance | Portage salarial (gestion déléguée) |
👉 À retenir : le portage salarial en CDI est une formule intermédiaire idéale pour ceux qui veulent entreprendre sans créer de structure juridique, tout en restant protégés.
C’est une question fréquente : peut-on cumuler un CDI classique dans une entreprise avec une activité en portage salarial en parallèle ? La réponse est oui, sous certaines conditions précises.
Le Code du travail permet le cumul d’activités tant que certaines conditions sont respectées. Pour concilier portage salarial et CDI, vous devez :
⚠️ Le non-respect de ces règles peut entraîner des sanctions, voire la rupture de votre CDI principal.
Avant de vous lancer dans une mission en portage, lisez attentivement votre contrat de travail CDI. Les clauses suivantes peuvent restreindre vos libertés :
Dans certains cas, il est possible de demander une levée temporaire de clause, ou de modifier le contrat à l’amiable.
Le Code du travail ne s’oppose pas à une double activité à condition que :
Pour plus de clarté, vous pouvez consulter les sources officielles sur Service-Public.fr ou prendre conseil auprès d’un juriste du travail.
Le CDI en portage salarial n’est pas un statut universel, mais il constitue une réponse particulièrement pertinente pour certains profils professionnels et secteurs d’activité. Il s’adresse à ceux qui veulent concilier autonomie dans leur travail et sécurité du salariat, tout en évitant les lourdeurs de gestion d’une société classique. En clair, il offre une alternative sérieuse à la création d’entreprise tout en gardant la protection sociale d’un salarié.
Le salarié porté en CDI est souvent un expert dans son domaine, capable de gérer ses prestations et son clientèle en toute autonomie. Voici les profils les plus concernés :
Le point commun : ils veulent conserver la liberté de choisir leurs missions, fixer leur tarif journalier, tout en bénéficiant d’un contrat de travail sécurisé à durée indéterminée.
Ce format est particulièrement attractif dans les secteurs à forte valeur ajoutée intellectuelle, où les missions sont souvent ponctuelles, stratégiques, ou basées sur un savoir-faire rare. C’est notamment le cas du numérique et des métiers de la tech, où les consultants en cybersécurité, développeurs ou chefs de projet optent souvent pour ce statut.
Dans l’ingénierie ou le conseil, le portage en CDI permet de répondre à des besoins temporaires des entreprises, tout en offrant aux experts la stabilité d’un contrat de travail. Idem pour les métiers du coaching, du marketing stratégique ou de la formation professionnelle, où la mission l’emporte sur la durée du contrat. Dans tous ces cas, le CDI en portage permet de facturer au jour ou à la prestation, sans perdre le confort d’un statut salarié.
Signer un CDI en portage salarial est une démarche à la fois rapide et encadrée. Elle ne nécessite pas de créer une entreprise ni de modifier son statut fiscal. Le processus repose sur la signature d’un contrat de travail entre le salarié porté et la société de portage, à condition d’avoir une mission validée et conforme au Code du travail. Voici comment procéder, étape par étape.
Bon à savoir : un contrat CDI ne vous engage pas à travailler en continu. Il vous donne un cadre stable pour gérer des missions ponctuelles ou longues, au rythme qui vous convient.
Avant de signer quoi que ce soit, il est essentiel de réaliser une simulation de revenu. Celle-ci vous permet de visualiser votre salaire net mensuel, après déduction des charges sociales, frais de gestion, et éventuelles réserves. Cela vous évitera les mauvaises surprises à la fin du mois.
Autre point crucial : les frais de gestion prélevés par la société de portage. En moyenne, ils oscillent entre 5 % et 10 % du chiffre d’affaires hors taxe, selon les services inclus (comptabilité, mutuelle, accompagnement…). Il est aussi important d’examiner la transparence du compte d’activité, la qualité de la relation client et les garanties financières proposées, en cas de rupture de mission ou de défaillance de paiement.
Enfin, n’hésitez pas à poser des questions sur les clauses spécifiques du contrat (non-concurrence, exclusivité, période d’essai, indemnité de fin de contrat…) : elles peuvent grandement influencer votre sécurité sur le long terme.
Pour conclure, voici les réponses aux questions fréquentes liées au CDI en portage salarial, basées sur les recherches les plus courantes des internautes et les formulations type « People Also Ask ».
Absolument. De nombreux professionnels choisissent de quitter leur CDI classique pour signer un CDI en portage salarial, souvent après une rupture conventionnelle ou une volonté de lancer une activité de conseil en parallèle. Cela permet de démarrer une nouvelle activité indépendante dans un cadre sécurisé, tout en conservant une continuité de droits sociaux.
Le CDD en portage est limité dans le temps, souvent lié à une mission unique avec un début et une fin prédéfinis. Le CDI, quant à lui, offre une souplesse plus grande : il permet d’enchaîner les missions sans signer de nouveau contrat à chaque fois. Il est donc idéal si vous prévoyez une activité régulière ou longue.
Cela dépend de vos priorités. En freelance, vous pouvez espérer un revenu net plus élevé, mais au prix d’une moindre protection sociale, d’une gestion administrative complète et de risques financiers plus importants. Le CDI en portage salarial, lui, vous garantit un cadre sécurisé, des cotisations sociales, une mutuelle, et même l’accès à l’assurance chômage. C’est donc un compromis judicieux entre liberté et sécurité.
En cas de fin de mission, vous ne perdez pas votre contrat de travail CDI. Vous restez salarié porté de la société de portage, ce qui vous permet de rechercher une nouvelle mission tout en gardant vos droits sociaux. Si la mission s’interrompt brutalement, vous pouvez également bénéficier de filets de sécurité, comme l’accès au chômage sous certaines conditions. Le code du travail s’applique pleinement, y compris pour les clauses de rupture, le solde de tout compte, ou les indemnités dues.
Montant facturé | |
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Frais de gestion | |
Salaire brut | |
Charges patronales | |
Charges salariales | |
Charges salariales |